Commémoration des victimes des atrocités commis en RDC : Christelle Vuanga rappelle que le génocide congolais est le plus virulent

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En marge de la journée internationale des droits de l’homme célébrée le 10 Décembre de chaque année, le Ministère des droits humains a organisé une cérémonie commémorative en mémoire des victimes des atrocités et crimes commis en République Démocratique du Congo depuis plusieurs années.

C’était en présence du ministre des droits humains Fabrice Puela, de la ministre du genre famille et enfant, Gisele Ndaya, des députés nationaux, de l’ambassadeur d’Espagne et bien d’autres personnalités.

Invitée à la cérémonie d’ouverture en sa qualité de présidente de la commission genre, famille et enfant de l’assemblée nationale, Christelle Vuanga a dans son discours rappelé à l’opinion publique « qu’aux côtés des génocides Arméniens, Rwandais, des khmers, Rouges et des juifs, le génocide congolais est le plus virulent avec plus de 10.000.000 des morts. Elle estime que le reconnaître c’est également qualifier les auteurs, voilà le pourquoi de ce refus .

« J’ai exposé ces chiffres pour démontrer combien 10 millions des morts ne représentent presque rien aux yeux du monde alors que les autres génocides ont été reconnus simplement avec 800.000, ou avec 1 million ou 2 millions des morts mais on se demande pourquoi avec 10 millions des morts, on peine encore à reconnaitre cela comme un génocide, nous avons la réponse: En reconnaissant les génocides congolais, il faut qualifier les auteurs, et aujourd’hui, plusieurs auteurs sont protégés on sait pourquoi« , a-t-elle souligné.

L’élue de la Funa a ajouté :  » Il y a un grand homme qui dit que chaque génération doit définir sa mission, soit de la trahir soit de la remplir. Notre génération avec l’élan que nous avons pris aujourd’hui, en pensant à tous ces enfants, qui auraient pu devenir des footballeurs, des médecins, à toutes ces femmes qui auraient pu devenir des magistrates, à tous ces hommes qui auraient pu construire ce pays on nous a donné le silence, on ne répond pas, et la responsabilité nous attend en tant que peuple, en tant que âme, essayons de nous mettre ensemble pour arracher ce qui est de notre droit. La reconnaissance de nos victimes« , a martelé Christelle Vuanga.

Pour elle, nous ne pouvons pas avancer sans reconnaître nos victimes. « Le seul péché, c’est d’être congolais, sinon c’est quoi notre responsabilité de génération. C’est trop pour nous, nous ne pouvons pas avancer, sans penser à nos frères,à nos enfants et à nos sœurs . Alors que vive cette lutte, cette flamme ne s’éteigne à jamais jusqu’à la limite suprême« , conclut-elle.

Grace Ngoma

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