Chanter en langues nationales est-t-il un frein au succès d’un artiste ? Tel est le sujet au cœur de l’échange entre le premier média des femmes en RDC et Lydie MAKIELEKA KIESE, artiste musicienne du gospel.

Selon Lydie MAKIELEKA,  chaque chanteur fait sa musique en fonction du public ciblé et le succès du tube ne dépend pas de la langue. 

« Tout dépend de l’objectif de l’artiste et de sa définition du terme succès. Lorsque je chante dans une langue nationale cela veut dire qu’à la base j’ai défini ma cible. La première cible c’est le peuple qui parle la langue en question, si ma musique leur parvient donc c’est un succès et du coût si ma musique est bien faite, elle peut aussi atteindre d’autres horizons sans que la langue qui l’accompagne puisse constituer un quelconque frein »,  explique t-elle. 

Et de poursuivre : 

« Au congo on a chanté des chansons en Zoulu, en Anglais et autres sans comprendre à la base ce que disaient lesdites chansons, maintenant avec la technologie quand on aime, on traduit via une application . Toute musique est consommable, il suffit de bien la faire et bien la vendre», a-t-elle expliqué.

S’agissant des artistes qui préfèrent chanter en langues étrangères, plutôt que celles de la RDC, la voix angélique du gospel Lydie MAKIELEKA a invité ses pairs à banir toute sorte de complexe dans la musique.

« Je leur dirai tout simplement que Dieu n’a pas de langue . Il n’y a aucune écriture, ni recommandation biblique qui nous oblige à chanter en français ou Anglais pour réussir sa musique », a-t-elleconclu.

En République Démocratique du Congo plusieurs artistes ont fait de succès incroyable tout en chantant dans des différentes langues nationales, à l’instar de Marie MISAMU, le groupe Kunda sisters et la légendaire Mbila Bel. 

Ézéchiel NGAMANIA