Malangu Kabedi-Mbuyi a été nommée par le Chef de l’État Gouverneure de la Banque Centrale du Congo au début de ce mois de juillet. Au-delà des applaudissements et des réjouissances enregistrés à la suite de cette nomination, l’ancien agent du Fond Monétaire international (FMI) aura des défis à relever au sein de la banque mère en RDC. Un pays où l’économie informelle représente 98% de l’activité productive. Malangu Kabedi-Mbuyi devrait exploiter 4 axes suivants pour y remédier :

• Améliorer la politique d’émission monétaire de la BCC, c’est-à-dire l’offre de la monnaie de la Banque Centrale du Congo doit être améliorée et répondre aux besoins, c’est à dire à la demande de cette monnaie ;
• Instaurer une politique de crédit accessible aux PME congolaises et aux entrepreneurs ;
• Instaurer une politique dans laquelle la BCC devra arrêter de faire de la RDC une plaque tournante du blanchiment des capitaux, avec notamment les nombreux détournements de fonds dont on entend parler en terme de millions de dollars très souvent ;
• Mettre de l’ordre dans le secteur bancaire en RDC où l’on voit les banques qui escroquent les citoyens, les pillent, les torpillent, les rançonnent avec leurs services bancaires parmi les plus chers au monde.

En outre, bien qu’ayant travaillé pendant plus de trois décennies au FMI, Malangu Kabedi-Mbuyi devra également s’affranchir de cette institution financière mondiale, en travaillant d’égal à égal avec le FMI, et surtout en privilégiant les intérêts de la RDC et non ceux de cette institution qui a tendance à chercher à “bouffer les rétrocomissions” dans les pays à qui elle prête de l’argent.

Dave Ngonde

Joyce Finunu

See author's posts