“Riposter et se reconstruire après les violences”, c’est autour de ce thème que Julie NSUELE MANIKA, présidente de la Fondation GRAME a échangé avec les élèves de l’institut Cardinal MALULA, situé dans la commune de Mont-NGAFULA au sud-est de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

Julie NSUELE MANIKA, ancienne élève de cet établissement d’enseignement secondaire qu’elle a quitté en 2006, a échangé de façon pédagogique avec près de 200 élèves réunies dans une des grandes salles de cette école. Elle leur a demandé d’entrée de jeu ce qu’ils comprenaient par les concepts “violence” ou “violences faites aux femmes”. Des élèves, filles comme garçons, ont répondu juste à la question mais avec leurs mots d’élèves.

Julie NSUELE leur a ensuite parlé avec clarté des formes de violences basées sur le genre. Il s’agit notamment des violences physiques, violences psychologiques, violences sexuelles, violences économiques, les pratiques traditionnelles ( inceste par exemple telle que c’est connue dans certaines ethnies de la RDC).

Ensuite, Julie NSUELE femme entrepreuneure et l’une des 50 femmes qui inspirent, édition 2023, a évoqué avec ces élèves les conséquences des violences basées sur le genre : le rejet de la société, la stigmatisation, la difficulté financière pour les femmes qui se retrouvent brusquement seules sans soutien de la famille et du mari ( à la suite d’une rupture amoureuse)etc.

Julie NSUELE MANIKA a montré à ces élèves les moyens par lesquels ils et elles peuvent dénoncer les VBG. Il y a notamment le numéro vert mis par le gouvernement congolais 122, mais aussi les cours et tribunaux où ils ou elles peuvent porter plainte.

Une séance de questions-réponses s’en est suivie entre ces élèves très réactifs et Julie NSUELE MANIKA.

Face à la presse, à la fin de cette activité, plusieurs élèves filles ont salué l’initiative de Julie NSUELE MANIKA, qui leur a ouvert les yeux sur comment agir en cas de violences faites aux femmes.

La Présidente de la Fondation GRAME s’est elle aussi exprimée à notre micro, Julie NSUELE MANIKA a souligné que cette activité entre dans le cadre de la sensibilisation de la campagne des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre, et il était important selon elle de cibler ces élèves de 3e et 4e des Humanités car ceux-ci sont les adultes de demain et pour se défendre contre les VBG ces derniers doivent prendre connaissance des réalités d’aujourd’hui parce qu’il y a beaucoup d’amalgame, et ces connaissances acquises aujourd’hui leur permettront de se défendre contre certains cas de violences.

Dave NGONDE