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En marge de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce 03 mai 2024, Reporters sans frontières (RSF), principal partenaire de JED (Journaliste en danger), a rendu public son classement annuel des pays les plus à risques pour les journalistes dans le monde.
RSF a analysé et évalué l’écosystème médiatique de 180 pays dont le RDC, notamment, dans les cadres normatif et institutionnel de l’exercice du journalisme, la liberté d’expression et le droit d’accès à l’information publique, l’indépendance des médias publics et la sécurité des journalistes.
Concernant la RDC, JED pour sa part a évoqué l’arrestation pendant plusieurs mois et la condamnation à 6 mois de prison du journaliste Stanys BUJAKERA, correspondant du magazine Jeune Afrique, dans l’affaire de l’assassinat de Chérubin OKENDE, ancien ministre de transport et opposant du régime en place, suivi de menaces proférées par Firmin MVONDE, Procureur général près la Cour de Cassation contre toute personne y compris des journalistes, qui oseraient critiquer ou remettre en cause l’enquête qui a conclu au suicide de cet opposant, à la stupéfaction générale.
JED a rappelé aussi la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), du 29 mars 2024, interdisant aux médias et aux journalistes de traiter et diffuser toute information relative aux forces rebelles sans s’en référer aux sources officielles.
Selon les organisations professionnelles des médias, cette décision du CSAC a été prise en violation des textes régissant cet organe de régulation dont l’une des missions est de protéger la liberté de la presse.
Notons que la presse du Congo est dotée depuis mars dernier d’une nouvelle loi n°23/009 du 13 mars 2023 remplaçant la loi n°96/002 du 22 juin 1996 devenue obsolète et répressive de la liberté de la presse.
Dony LUKOMBO
