Aujourd’hui en République Démocratique du Congo, plusieurs personnes beaucoup plus des femmes se lancent dans l’entrepreneuriat dans divers domaines. Est-il important de se former avant de se lancer ? Merveille VANGU et Charlotte ALINE, deux entrepreneures congolaises ont répondu à cette question posée par le média POURELLE.INFO lors d’une interview.
Merveille VANGU, ingénieure en pétrole et gaz, spécialiste en marketing, designer et entrepreneure affirme qu’il est important de se former avant de se lancer en entrepreneuriat car cela permet de réduire les risques d’échec, de maîtriser les bases du business notamment la gestion, la finance, et le marketing et cette poursuite de la formation permet également d’optimiser l’utilisation des ressources.
« Se former aide aussi à mieux comprendre le marché, à affûter son offre et à développer des stratégies de vente efficaces. De plus, la formation offre l’opportunité de créer un réseau, d’acquérir un bon leadership et d’aborder les défis avec confiance. En bref, c’est un investissement essentiel pour bâtir une entreprise solide et durable », a-t-elle dit.

Elle a également parlé des domaines essentiels qu’un futur entrepreneur doit maîtriser avant de démarrer son projet :
« La gestion et la planification, la finance et la comptabilité, le marketing et la vente, la relation client, le leadership et la gestion d’équipe. Il doit également avoir connaissance des aspects juridiques, et outils numériques afin de s’actualiser continuellement aux rythmes des avancés technologiques pour s’adapter à tout type de clientèle selon sa cible. Ces compétences permettent d’optimiser la gestion de l’entreprise grâce à la capacité d’attirer des clients par un bon marketing, de gérer les finances efficacement et d’assurer une croissance durable », a-t-elle expliqué.
Pour Merveille VANGU, une bonne formation arme l’entrepreneur, l’aide à mieux anticiper les risques, prendre des décisions éclairées, s’adapter aux défis, gérer le stress, utiliser des outils de gestion et développer un réseau de soutien et lui permet aussi de réduire les erreurs, d’assurer la pérennité de son entreprise et de mieux surmonter les obstacles.

« Se former avant de se lancer dans l’entrepreneuriat permet d’éviter des erreurs coûteuses, d’acquérir de la confiance et des compétences stratégiques, et de maximiser les chances de réussite. Cela offre une meilleure préparation face aux imprévus, donne accès à un réseau précieux et permet de se préparer aux défis en étant moins seul », a-t-elle éclairé.
Elle conclut en ces mots : « la formation est un investissement clé pour garantir la pérennité de son projet ».
Charlotte Aline NTUMBA, économiste de formation, écrivaine et entrepreneure, œuvrant pour la promotion de la culture et de l’entrepreneuriat en RDC, a à son tour évoqué les éléments importants qui attestent qu’il est indispensable de se former avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.

« Il y a ce risque d’investir dans une solution qu’on croyait adéquate pour notre clientèle cible mais dont on se rend compte de l’inadéquation et cela après avoir investi de grosses sommes d’argent. Un risque qui pouvait être évité avec des bonnes informations au préalables grâce à une formation pratique en entrepreneuriat. À ce stade, vous pouvez décider de le minimiser ou carrément changer d’activité si cette activité est trop risquée ou n’est pas rentable. Plus on en a conscience, plus on sait comment y faire face et prendre une bonne décision », a-t-elle dit.
Pour Charlotte Aline NTUMBA se former avant d’entreprendre est comme s’équiper avant d’aller à la guerre :
« Cela te permet d’avoir une idée claire de ce que tu vas faire et ça t’évite certaines pertes que tu aurais ou ferais si jamais tu y allais juste de façon instinctive », a-t-elle expliqué.
Elle a aussi souligné qu’il est important d’acquérir certaines compétences techniques ou liées à d’autres domaines d’entreprise tels que les formations managériales ou de gestion, soft skills c’est-à-dire la capacité d’interagir avec les autres, de s’adapter à son environnement donc gérer ses relations interpersonnelles, ce qui inclut le travail en équipe, le développement de l’estime de soi, l’autonomie dans le travail, etc. Alors qu’aujourd’hui avec l’avancée technologique même à travers nos smartphones, il est possible d’apprendre.

Pour finir Charlotte Aline NTUMBA a conseillé ceux qui hésitent ou refusent carrément de se former dans divers domaines avant de se lancer dans le monde entrepreneuriale en leur posant cette question :
“Qu’est-ce qui est mieux, continuer à l’aveuglette ou apprendre pour s’ajuster ? ”
« Un illettré de ce siècle n’est pas celui qui ne sait pas, c’est plutôt celui qui ne veut pas apprendre. On peut être content de ne pas apprendre aujourd’hui, mais avec le temps on finit par comprendre qu’on est resté derrière. C’est là que naît la jalousie pour ceux qui apprenaient alors qu’on était confortable sans se mettre à jour, il est donc nécessaire d’apprendre dès que nous en avons l’occasion », a-t-elle conclu.
Divine LUKOMBO
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