Ils étaient là les hommes et les femmes à la gare centrale ce Samedi 12 septembre 2020, pour dire Stop au Kidnapping des femmes et des jeunes filles dans la Ville de Kinshasa.
Les Organisations féministes JEDÉNONCE, COLLECTIF DES VICTIMES DES KIDNAPPING, YALI-RDC et bien d’autres, tous habillés en noir, ont manifestés leur mécontentement contre cette forme d’insécurité organisée dans la ville.
Les manifestants ont été interpellés par les éléments de la police, bien qu’ayant informés l’autorité urbaine de leur action.
La Police a essayé de disperser ces femmes, jusqu’à confisqué les pancartes où on pouvait lire des messages qui suivent: « Stop aux enlèvements des filles», « Nous sommes fatiguées de l’insécurité », «Trop c’est trop nous voulons être sécurisé », «arrêter de nous enlever »,etc. Ces dernières sont restés de marbre.
Très déterminées à faire entendre leurs voix, ces manifestants ont convaincus les éléments de la Police, qui ont finalement escorté ses hommes et ses femmes au Gouvernorat de la Ville.
Sur place, elles ont été entendus par le ministre provincial de l’intérieur, auprès de qui la délégation des manifestants a expliqué le pourquoi de cette démarche, l’objectif de cette action de la rue qui vise à demander aux autorités de multiplier des efforts pour mieux sécuriser les femmes et les jeunes filles.
Sonia Lukusa, Coordonnatrice adjointe du Mouvement JEDÉNONCE a fait savoir au ministre que trop c’est trop les femmes Kinoises vivent en insécurité totale et veulent être sécurisés comme il faut.
Au nom du Gouverneur de la Ville, le ministre provincial de l’intérieur a reconnu que la population vit dans l’insécurité au quotidien. Mais à confirmé que l’autorité de la Ville s’y attèle déjà en mettant en place une Commission ad hoc qui se penche sur la question. « Nous allons traquer ces Kidnappeurs jusqu’à mettre fin à ce réseau qui maltraite les femmes et les jeunes filles. Vous aurez des résultats d’ici là », a précisé Sam Leka.
La coordonnatrice adjointe du Mouvement JEDÉNONCE a au nom des manifestants remis le mémorandum au ministre provincial de l’intérieur. Dans ce document, les femmes proposent quelques stratégies aux autorités pour mettre fin à cette situation.
A l’issus de cet échange, les organisateurs de cette marche qui ont récupéré leurs pancartes ont interpellé les autorités à travers des chants de mobilisation.
Elles ont quitté le Gouvernorat de la Ville de Kinshasa avec l’espoir qu’une solution rapide sera trouvée.
Élie Mbombo