Les demandes exagérées des filles frôlent la mendicité

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Les filles de la Ville Province de Kinshasa, et celles de grandes agglomérations de la RDC, se livrent à des comportements peu courtois et insupportables , surtout à l’approche des fêtes de Noël, de Nouvel An, ou autres réjouissances populaires. Il est navrant de constater que, sous la barbe des parents, les jeunes filles oublient leurs toits paternels pour étaler leurs litanies de besoins aux hommes appelés «  petits amis ».

Comme on le sait, au moment de fêtes, surtout à Kinshasa, chacun ou chacune veut paraître : par ses nouveaux habits, sa belle coiffure, ses beaux bijoux ou ses meilleurs souliers. Constatant parfois l’impossibilité de parents biologiques à répondre positivement à tous ces besoins, ces jeunes s’arrangent, pour avoir à côté, une personne, pour une «  probable perfusion financière ».

Pour l’homme qui se pointe  comme le  bienfaiteur de la jeune fille, ces dons circonstanciels sont justifiés. DAVID KAPENA, Étudiant à l’ISTA NDOLO pense que  « l’argent est indispensable dans la vie de tout homme, même celle  de la jeune fille. Ce qui est important de savoir, pour quel but la fille demande de  l’argent. Il faut juste connaître ses besoins réels avant de donner ». Pour cet étudiant, «  je peux donner l’argent, comme je le fais avec les nièces, les cousines,…mais je dois savoir d’abord pourquoi je donne cet argent », conclu-t-il.

De son côté, Annie MUSAU MBUYI, Animatrice à la SOFEPADI, tout en déplorant les comportements des jeunes filles actuelles, elle relève les conséquences qui en découlent : « le kidnapping, le viol,  les violences basées sur le genre, les grossesses précoces et non désirées, sont ceux à quoi ces filles quémandeuses s’exposent. Car, un homme ne donne jamais rien pour ne rien obtenir ».

Liliane MUTANGA , Responsable du Centre Moderne de la Kinésithérapie, conseille aux parents de surveiller et subvenir aux besoins des enfants : « Je rappelle aux parents que le suivi de l’enfant commence dès le bas âge. Il ne faut pas attendre longtemps pour soumettre l’enfant à une certaine discipline, échanger avec elle sur les questions de la sexualité, lui montrer les pour et les contre. Malgré les conditions de vie difficiles, essayez de subvenir aux besoins nécessaires de vos enfants afin elles aillent pas quémander ça et là » a-t-elle conseillé.

En définitive, disons que les demandes des filles auprès des hommes s’intensifient , se propagent d’une ville à l’autre, surtout avec l’avènement des Nouvelles Technologies de l’information et les Réseaux Sociaux. Une simple distraction, en laissant faire les filles, amènera à l’institutionnalisation de cette mendicité masquée  dans nos familles .

Jean Pierre Katenda

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