L’humanité a célébré le dimanche 6 février 2022 la journée mondiale des mutilations génitales féminines. Ces fléaux recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins pratiquée pour des raisons non médicales.
Chaque année, dans le monde, plus de quatre millions de filles sont exposées au risque de subir des mutilations génitales féminines. Cette intervention est le plus souvent pratiquée par des circonciseurs traditionnels, qui jouent souvent un rôle central dans les communautés, notamment en tant qu’accoucheurs.
Les mutilations génitales féminines sont pour la plupart pratiquées sur des jeunes filles entre l’enfance et l’adolescence et à l’occasion sur des femmes adultes.
Les filles qui subissent des mutilations génitales féminines font face à des complications à court terme, telles que des douleurs intenses, des saignements excessifs, des infections et des difficultés à uriner, ainsi qu’à des conséquences à plus long terme pour leur santé sexuelle, reproductive et mentale.
Bien que constituant des violations des droits humains reconnues à l’échelle internationale, les mutilations génitales féminines ont été pratiquées sur environ 3 millions de jeunes par an. Cette pratique est répandue dans 31 pays répartis sur trois continents, mais la moitié des victimes de l’excision vivent en Égypte, en Éthiopie et en Indonésie.
L’agence de l’ONU chargée de la santé sexuelle et reproductive estime qu’un budget de 2,4 milliards de dollars sera nécessaire pour atteindre l’objectif “Zéro mutilation génitale féminine en 2030” dans les 31 pays prioritaires. L’Organisation des Nations-Unies prône ainsi les méthodes qui ont déjà fait leurs preuves. Cependant seuls 275 millions devraient être effectivement dépensés, laissant un manque de financement de près de 2,1 milliards.
Il sied de signaler qu’à l’occasion de la Journée Internationale contre les mutilations génitales féminines célébrée le 6 Février , le pape François a dénoncé le dimanche 6 Février 2022 cette pratique, répandue dans diverses régions du monde, qui selon lui humilie la dignité de la femme et porte gravement atteinte à son intégrité physique.
Le souverain pontife regrette le fait qu’environ trois millions de filles, chaque année, subissent cette chirurgie, souvent dans des conditions très dangereuses pour leur santé.
Notons que cette année 2022 cette Journée a été placée sous le thème «Accélérer l’investissement pour éliminer les mutilations génitales féminines ».
Hornella Ngonga