JE DENONCE : Pourquoi les femmes ne dénoncent pas les violences conjugales ?

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La question est d’actualité, les faits sont réels et aucune tribu n’est épargnée. Les violences domestiques existent, mais pourquoi elles ne sont pas dénoncées ?

Compte tenu de sa teneur, nous avons jugé utile de poser cette question, à Laetitia MUNDELE LUSAMBA, Chargée de Programme Adjointe, au sein de l’ONG Réseau 2 Congo Genre et Développement. 

Pour commencer, elle définit les Violences conjugales comme étant, «  l’une des formes des violences basées sur le genre, qui se passe dans le foyer, et qui n’est pas tellement  connue ni de la victime ni de l’auteur».

D’après Laetitia Mundele, pour lutter contre ces violences, il faut avoir le courage de les denoncer. Mais les femmes ont généralement peur de dénoncer, peur d’aller en justice pour ne pas perdre leur mariage.

Les facteurs qui empêchent les femmes à dénoncer ces genres de violences ,selon la Chargée MUNDELE, sont les suivants :

a) l’ignorance : la femme subie elle-même ces violences, elle pense que c’est le comportement de son mari, avec espoir que ça va changer, en ce moment là, a largué MUNDELE LUSAMBA « elle met sa vie en danger » ;

b) l’amour : même au niveau professionnel ces violences existent et sont defois dénoncées, mais dans un mariage l’épouse ne veut pas dénoncer au nom de l’amour, par peur de rupture de l’intimité avec son mari ou son partenaire ;

c) la honte : la femme a honte de dénoncer, d’avouer devant la justice par peur d’être déconsidérée par ses enfants, sa belle famille ou ses amis ;

d) le divorce : la femme a peur de dénoncer par peur de perdre son union conjugale, son mariage ; …autant de facteurs qui ne favorisent pas la dénonciation des violences conjugales, a dit Laetitia MUNDELE.

e) La naïveté, l’influence de la famille, s’ajoutent sur cette liste .

Pour réussir, Laetitia MUNDELE lance un message pressant aux femmes : « On ne vit qu’une seule fois , la vie est sacrée. Les actes de violences doivent être dénoncées. Il faut procéder par le dialogue au niveau du foyer, impliquer les parents, les parrains, l’Eglise, la Coutume, si ça ne marche pas,  allez au divorce pourvue que la femme reste en vie » martèle-t-elle.

Quant aux hommes, auteurs de ces actes, Laetitia MUNDELE leur dit que, « c’est une lâcheté de tabasser sa propre femme ».

Elle leurs demande de ne pas poser de tels actes, de considérer la femme comme soi- même. Les violences conjugales apportent les troubles dans le foyer, le déséquilibre et la paix est inexistante. «Il n’y a que le dialogue, à tous les niveaux de la vie, qui doit être le leitmotiv des couples» conclu Laetitia MUNDELE.

JP Katenda

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