Qui succédera à Corneille Nangaa à la tête de la Commission électorale nationale indépendante? Cette question fait débat en République Démocratique du Congo.
Les tractations se multiplient autour de la désignation du successeur de Corneille Naanga et les futurs membres de la Commission électorale nationale indépendante.
C’est depuis Juin 2019 que le mandat des animateurs de cette Institution avait pris fin. Et les discussions se poursuivent entre les huit confessions religieuses comme l’exige la loi, pour élire celui qui va diriger la CENI.
Cependant cette question se pose, les composantes qui doivent désigner la personne qui doit organiser les élections en 2023, ne peuvent pas porter leur dévolu sur une femme?
La RDC a des femmes intellectuelles, dynamiques, qui maîtrisent les questions électorales, et qui peuvent mieux diriger cette Institution, là où 3 hommes ont peu convaincus.
Les principaux critères de celui qui doit diriger la CENI, il y a entre autres « le savoir-vivre, le savoir-être et le savoir-faire», être quelqu’un d’écoute, capable de concilier les divergences des vues, et qui respecte les règles du jeu. La personne doit considérer sa fonction comme un service à rendre à la nation, et non comme un gagne-pain.
Ce poste n’est pas seulement réservé aux hommes. Alors, il est temps que les 8 composantes concernés pour choisir les animateurs de la CENI, puisse présenter une femme pour occuper ce poste de président de la Commission Électorale Nationale Indépendante.
C’est le moment pour les organisations féminines notamment Rien sans les femmes, CAFCO, FFC, et bien d’autres de s’activer pour présenter aux confessions religieuses un bon profil d’une femme qui peut assurer à ce poste. La Constitution prévoit le respect de la parité à 50/50, voilà une belle opportunité à saisir.
Selon la procédure, après avoir présélectionné un candidat, chaque confession religieuse doit le présenter au niveau de la plateforme pour trouver un consensus.
Le Bureau de la centrale électorale doit être composé de six membres, dont au moins deux femmes, l’une issue de la majorité et l’autre de l’opposition.
La désignation des nouveaux animateurs de la CENI est soumise à des pressions politiques, affirme le porte-parole de l’ECC qui met en garde la classe politique contre toute tentative d’imposer un candidat aux confessions religieuses. « Nous voulons éviter les erreurs du passé », déclare-t-il, faisant allusion au « manque d’unanimité » et à la « mainmise des dirigeants politiques » qui ont caractérisé la désignation des précédents présidents de la Ceni : Apollinaire Malu Malu, Daniel Ngoy Mulunda et Corneille Nangaa.
Qu’à cela ne tienne, il y a des femmes avec un bon profil qui peuvent sauver assurer entant que président de la Ceni.
Affaire à suivre
Maguy Mbuku Muzembe
