En République Démocratique du Congo, les femmes engagées au sein de la société civile s’apprêtent à ratifier un document de plaidoyer visant à mettre un terme aux violences qui persistent dans l’Est du pays.
C’est lors d’un atelier qui s’est tenu le mercredi 16 avril 2025 au siège de la MONUSCO que des militantes pour les droits des femmes, issues de différentes organisations, se sont réunies pour apporter les dernières modifications à cette note plaidoyer. Ce document aborde sans ambages l’urgence d’éradiquer les conflits qui affectent la vie des Congolais et Congolaises depuis plus de 25 ans.
La première plénière de cet atelier a été dédiée à un rappel des principes fondamentaux pour la rédaction d’un plaidoyer, animé par Alain LIKOTA, officier de l’information publique, qui a souligné l’importance d’adhérer au principe Quintilien du journalisme, communément désigné par les « 5 W », ou encore les 5 questions de référence auxquelles on y ajoute une 6è question « Who ? – Qui ? ; What ? – Quoi ?; When ? – Quand ?; Where ? – Où ?; Why ? – Pourquoi ?; et on y ajoute la sixième qui est How ? – Comment ? ».

Il a mis l’accent sur la nécessité d’une documentation rigoureuse lors de l’élaboration d’un plaidoyer.
Suite à cette intervention, une présentation du contexte ayant servi de fondement à ce document plaidoyer a été effectuée : «La situation dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri continue de se détériorer, marquée par une résurgence des affrontements entre les AFC/M23 soutenus par le Rwanda, les ADF, ainsi que d’autres groupes armés étrangers et locaux, sans oublier les forces gouvernementales. Ces violences ont entraîné le déplacement de plus de 6,9 millions de personnes, des violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire, en plus de l’exploitation illégale des ressources naturelles telles que le coltan, l’or, l’étain et le cuivre. Ce document formule ainsi des recommandations stratégiques et concrètes à l’attention du gouvernement congolais, de l’AFC/M23 et d’autres groupes armés, du Rwanda, de l’Union Africaine et des organisations régionales telles que la SADC et la CIRGL, ainsi qu’aux Nations-Unies, à l’Union Européenne et à la communauté internationale, en vue d’établir une paix durable et de reconstruire cette région aux immenses potentialités économiques et agricoles » , a-t-on lu dans le document.

Par ailleurs, afin d’affiner l’analyse, la feuille de route EAC-SADC ainsi que les perspectives régionales et communautaires ont également été examinées. Cet atelier s’est ensuite conclu par un exercice de priorisation des recommandations : urgentes, à moyen terme et à long terme.
À l’issue de cette importante étape dans l’élaboration de ce plaidoyer, il convient de noter qu’une autre séance de travail est prévue pour la validation de la note finale.
Aggée CHUGA
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