La République Démocratique du Congo appelée à adhérer à la convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique (Convention MEDICRIME). Ce plaidoyer a été soumis le mardi 8 Novembre 2022 à la ministre d’État en charge de la justice, Rose Mutombo Kiesse, par une délégation venue de l’Europe.
C’est dans le but de lutter contre la circulation et la vente des médicaments contrefaits et falsifiés que ce plaidoyer a été remis à la ministre de la justice. Le professeur Odette Kabena Ngandu, secrétaire chargée de l’enseignement au département de biologie de la faculté des sciences à l’Université de Kinshasa, qui a pris part à cette activité, a à cet effet, expliqué le sens de cette démarche :

‹‹ Allons-nous adhérer à cette convention oui ou non? Alors comme la délégation vient de l’Europe, il était question de rencontrer la ministre de la justice pour l’informer de cette situation et lui montrer le rôle que son ministère est appelé à jouer dans ce processus d’adhésion à la convention MEDICRIME ››, a-t-elle dit.
Pour Odette Kabena, il est crucial de renforcer la législation en cette matière : ‹‹MEDICRIME est une convention du conseil de l’Europe, mais qui est très intéressante pour la RDC parce que nous assistons à un fléau qui est connu partout dans le monde, il s’agit de la circulation des faux médicaments et des médicaments de qualité inférieure. Étant donné que nous sommes exposés à ce fléau et que les textes régissant ce secteur ne sont pas très robustes, avec quelques lacunes dans notre réglementation, le projet Médisafe de l’Union Européenne qui s’occupe justement de cette lutte a démontré qu’il y a nécessité d’harmoniser nos textes au niveau régional et international ››, a martelé Odette KABENA.

Notez que la convention MEDICRIME qui est en cours de validité depuis le 1er Janvier 2016, est un traité international du Conseil de l’Europe, obligeant les États signataires à ériger en infraction pénale la fabrication et le trafic des médicaments contrefaits, la falsification des documents, la fourniture non autorisée et la mise sur le marché des dispositifs médicaux ne remplissant pas les exigences de conformité.
Immaculée Matondo