L’organisation au sein des Instituts Supérieurs et Universités de la RDC, des manifestations de collation des grades académiques suscite énormément des questions liées à la pudeur qu’à la dignité de la femme. Terminer les études de graduat ou de licence est l’une des meilleures choses pour la fille congolaise. Une suite logique de toutes les campagnes de sensibilisation organisées dans notre pays, « toutes les filles à l’école ». Ce, après un constat malheureux, il y a une dizaine d’années, des études des filles sacrifiées au profit des garçons. La donne a changé, les filles dépassent en pourcentage de fréquentation scolaire les garçons depuis un certain temps. Mais, la porte de la dérive est ouverte avec toutes ces manifestations publiques, à la clôture de l’année académique.
Les mémoires de Congolaises et Congolais sont encore fraîches avec ces vidéos des élèves- encore élèves aux humanités de l’école Saint Georges. Aucun parent, aucun éducateur et aucun congolais soucieux d’un bel avenir de la jeunesse de notre pays, n’a apprécié ces scènes macabres produites par une catégorie d’élèves de cette école privée catholique.
Nous pensions que tout le monde a pris conscience, a tiré des leçons utiles et que les tirs doivent vite être corrigés. Dommage ! Ce n’est plus au niveau des humanités, c’est le tour des étudiantes de s’exposer et d’exhiber des danses obscènes, publiées dans des vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Regrettable !
Dans une vidéo mise sur la toile, qui indignent les congolais, nous voyons des étudiantes, d’une Institution Supérieure bien identifiée, Institut Supérieur Pédagogique/Gombe, lors de la cérémonie de Clôture de l’année Académique 2021-2022, se filmer en pleine « danses libidinales ».Qui y crût ? Des étudiantes supposées avoir emmagasinées des connaissances solides, pouvant leur permettre de vivre exemplairement dans la société, de peser les pour et les contre.
Plusieurs questions fusent! Est-ce ce sont réellement des étudiantes ? Savent- elles vraiment l’importance des études supérieures ? Étaient-elles entrain d’apprendre pour savoir concilier la théorie et la pratique ? Ces étudiantes le sont-elles au vrai sens du mot, ou bien ce sont des filles parachutées qui ont considéré l’universite pendant leur cursus, comme un lieu de distraction, de débauche, d’attirance ou un lieu d’exhibionnisme de l’immoralité ? Est-ce que les Autorités Académiques ont fait leur travail de « suivi », pendant les trois ou les cinq ans de ces mauvaises étudiantes dans leur Institution ?Ces Autorités ont eu l’occasion de donner des sanctions exemplaires ou bien ces Autorités ont ,elles aussi, considéré et accepté les antivaleurs à la place des valeurs que les filles en général doivent porter ?
Regrettable ! Les femmes Leaders, les Responsables publics et privés, les organisations nationales évoluant dans le secteur éducatif sont interpellés au premier plan. Arriver à « supprimer » les manifestations publiques de Collation des Grades Académiques, ne serait-ce pas la meilleure solution pour arrêter cette hémorragie immorale des filles, « élèves » ou « étudiantes » ?
Être collée sans manifestations publiques enlèverait quoi au grade Académique, si réellement on le mérite et on est gracieusement disposé à le défendre ?
Ayons le courage de regarder la réalité en face et de prendre des décisions courageuses, pour dire NON à ces pratiques qui nous avilissent et détruisent notre société à petit feu. Le Ministre de l’ESU ,une occasion de prouver toute votre rigueur et de frapper sans tergiverser, pour sauver les études supérieures dans notre pays, la République Démocratique du Congo.
JPK
1 thought on “Collation des grades académiques : Une honte pour les filles, doit-elle être Supprimée?”
Je ne pense pas que suspendre les collations de grade publique serait la solution.
Ça, c’est toucher le problème à la surface.
La base c’est la formation et la rigueur que l’institution donne aux étudiants pendant leurs cursus.
Quand l’ucc exige aux étudiants une certaine tenue vestimentaire et comportementale, les gens crient au scandale disant que les étudiants n’ont pas de liberté, etc. Mais c’est justement lorsque l’éducation manque de rigueur et des disciplines qu’on ne sait former l’être humain. La formation reste professionnelle et ne touche pas l’identité sociétale.
Si l’Etat devrait réagir, il faudrait alors qu’il pense à quel type de citoyen il veut avoir et soumettre les étudiants à ce rythme prédéfini pour les former en des citoyens modèles.
Les collations de grade n’y sont pour rien.
D’ailleurs, est ce qu’ils connaissent les raisons de l’organisation d’une collation des grades?