Brazzaville : Deux femmes déshabillées et frappées par une foule en colère pour avoir volé des pagnes

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Leur sort peut émouvoir les défenseurs des droits des femmes. Deux femmes ont été lynchées en public par des passants devant une boutique de vente de vêtements au Congo Brazzaville. Motif, ces dernières auraient volé des pagnes dans la boutique de vente de vêtements dénommée “Sol des Anges”. Ces dernières ont été insultées, déshabillées puis frappées par le public se trouvant sur place. Cette scène a été rendue publique via des vidéos devenues vite virales sur les réseaux sociaux.

Forcées à se déshabiller et émettant un refus, leurs habits ont été arrachés et déchirés de force par la foule qui les entourait et à l’intérieur de laquelle certaines personnes prenaient plaisir à voir la nudité de ces deux dames. Ces vidéos qui ont fait le tour des réseaux sociaux depuis le 3 octobre dernier ont révolté plusieurs femmes de la société congolaise de la RDC, dont certaines disent “en avoir ras-le-bol que la femme soit toujours réduite à néant, sans dignité ni respect.”

Parmi ces femmes, l’on peut citer Evelyne Mbata, cadre au sein du CAFCO. Cette dernière trouve que ce traitement infligé à ces deux femmes est inadmissible et ne devrait pas être propagé surtout dans les plateformes qui prônent  les droits des femmes.

‹‹ Personne ne devrait subir cela de la part de ses propres compatriotes. Et au vu de cela, doit on être surpris du traitement que nous subissons de la part des étrangers ? Chères dames c’est l’occasion de monter au créneau ››, a-t-elle martelé.

Plusieurs autres femmes activistes et cadres des certaines plateformes de Kinshasa, se sont aussi exprimées pour condamner la brutalité et la manière d’agir dont a fait montre la foule, notamment les hommes. Ces dernières précisent qu’elles n’encouragent point le vol commis par les deux femmes, car pour elles, le vol reste une infraction mais punissable par  la loi, et non par la justice populaire.

Ceci dit, la pratique de la justice populaire devrait donc être bannie, car seules les autorités policières et judiciaires ont le droit d’appréhender et de condamner une personne ayant commis une infraction.

Olivier Mukengeshayi

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