1er Août à Kinshasa : Plusieurs familles ont rendus hommages à leurs proches décédés et inhumés dans différents cimetières de la ville

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En République Démocratique du Congo, le 1er Août est une date à laquelle les familles rendent hommage aux parents et proches qui les ont quittées. Et à cette occasion la population de Kinshasa s’est rendue comme d’habitude dans différents cimetières de la capitale de la RDC où sont enterrés leurs proches. C’est le cas du cimetière de Kintambo se trouvant dans la commune qui porte le même nom.

Nous y avons fait une descente à 10h30’ au niveau de Sakombi, un carrefour qui se situe au centre de l’avenue MBenseke dans cette commune située à l’ouest de Kinshasa. 

Ici l’on a vu les hommes, les femmes et les enfants vêtus de vêtements de couleurs noire et blanche, symbole de deuil, se dirigeant vers le cimetière. L’occasion faisant le larron, les vendeurs des fleurs, vin de palme se sont positionnés à cet endroit, tout au long de l’avenue menant au cimetière et devant l’entrée de celui-ci, question de s’attirer des clients.

Arrivé dans l’enceinte du cimetière, chaque groupe de personnes s’est recueilli devant la tombe de leur proche décédé. Ils ont profité de l’occasion pour arranger le lieu en enlevant les herbes et en nettoyant. D’autres ont placé des pierres tombales là où il y en avait pas, ou encore ont construit des tombes, tout ceci dans un climat de tristesse .

Nous avons échangé avec des membres d’une famille qui sont venus s’incliner devant la tombe de leur père mort il y a  5 ans maintenant. Angèle MAKIENGA veuve du feu André MAKIENGA a amené ses enfants au cimetière de Kintambo pour rendre hommage à son mari et père de ses enfants. 

Pour cette veuve, perdre le chef de famille est une eau amère à boire et depuis lors un grand vide s’est créé au sein de la famille.

‹‹ Le départ de mon mari m’avait profondément touché ainsi que les enfants, mon époux de son vivant il avait beaucoup souffert d’une maladie qui l’a amené à la mort. Sinon il a été une bonne personne, un bon mari et un très bon père, il était aimant bien que tout être humain ne manque pas de côté négatif. Nous avions encore besoin de lui à nos côtés, hélas Dieu a donné et il a pris », a-t-elle dit.

Des points négatifs au tableau, le cimetière de Kintambo ressemble à un endroit où l’accès aux tombes reste un grand problème car n’étant pas  très bien structuré. Les Congolais sont parfois obligés de marcher sur les sépulcres d’autres personnes pour arriver aux lieux où sont enterrés leurs proches . Le cimetière de Kintambo n’a pas que ce problème, il y a également le manque de place et par conséquent les enterrements se font sur des anciens tombeaux et les familles qui ont enterré leurs proches un peu plus tôt ne retrouvent plus les tombes de ces derniers.

Triste réalité de ce cimetière en plein centre ville de Kinshasa qui officiellement serait fermé mais la réalité est tout autre. 

Aux autorités compétentes de prendre des mesures pour désaffecter ce cimetière afin de préserver les anciens tombeaux et protéger la mémoire des disparus.

Christelle LABU

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