Le Comité contre l’élimination de la discrimination des femmes tient à ce que les femmes afghanes puissent participer aux négociations de paix afin que leurs droits soient préservés.
Au cours de cette rencontre de haut niveau, la délégation afghane a assuré que le Gouvernement n’entendait pas, à ce stade, entamer des négociations formelles hors de la présence de femmes.
Au cours du dialogue, une experte du Comité a félicité l’Afghanistan pour le train de réformes que le pays a mené depuis l’examen de son précédent rapport, mais a souligné que l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les pourparlers de paix laisse craindre que ces progrès soient vains.
L’experte a fait état de la persistance de pratiques discriminatoires envers les femmes, malgré les formations dispensées aux quatre coins du pays. Pour elle, l’impunité dont bénéficient toujours les auteurs de discriminations ou de violences contre les femmes, persiste.
Une autre experte a recommandé que l’Afghanistan applique des quotas de femmes dans la vie politique, vu le recul actuellement constaté de leur participation dans ce domaine.
Les membres du Comité ont dit avoir conscience des difficultés rencontrées par l’Afghanistan. Ils ont promis de travailler davantage dans le sens d’accorder aux femmes les droits de participer à la politique.
Présentant le rapport de son pays, Hasina Safi, Ministre par intérim de l’information et de la culture de l’Afghanistan, a déclaré que les femmes afghanes pouvaient gérer leur condition elles-mêmes et qu’il n’était pas question de revenir en arrière. Elle a remercié les partenaires qui accompagnent les femmes afghanes depuis plusieurs années et a salué l’action des organisations de femmes en Afghanistan.
Les femmes commencent à prendre aux affaires une part qui n’est plus symbolique, même si des difficultés demeurent, a ajouté la cheffe de la délégation.
Élie Mbombo